Je m’appelle Nathalie Lehn et je marche la Voie du shiatsu depuis un peu plus de 20 ans. J’ai emprunté ce chemin, mue par une curiosité certaine et surtout grâce à des épreuves dans ma vie personnelle ; je ne cesse depuis de cheminer, de chercher, au travers de la pratique du shiatsu et autres approches, à me rapprocher de plus en plus de mon être véritable.
C’est grâce au décès d’une personne très chère que j’ai poussé la porte du cabinet de mon praticien de shiatsu. Alors consultante informatique, déprimée et insomniaque, mon corps envoyait régulièrement des signaux forts au travers de fréquents lumbagos, douloureux et invalidants. Le mental sourd aux messages, le coeur lourd et gros, totalement déconnectée de mes émotions, j’avançais péniblement dans la vie en tentant, tant bien que mal, de rentrer dans les moules qu’on me proposait.
Après avoir reçu pendant 2 ans des séances de façon très régulière, et perçu les bénéfiques et surprenants effets, j’ai osé entamer ma formation de shiatsu. Nous étions alors en 2002, le shiatsu était loin d’être aussi répandu qu’à l’heure ou nous parlons… Une pratique qui pouvait encore être connotée « bizarre, ésotérique, étrange, suspecte…. »
Néanmoins, intriguée par les effets notables des séances régulières, j’ai franchis le pas pour commencer à me former. Malgré de très forts doutes quant à mes capacités !!! En effet, ayant grandi dans une famille ou le toucher n’avait pas du tout sa place, je ne me sentais pas du tout capable de poser ma main sur le corps d’une personne inconnue. Alors autant vous dire que l’idée d’envisager de pouvoir percevoir au travers de mes mains quelques informations que ce soit me paraissait totalement inconcevable.
Cependant, le fait que cette pratique s’effectue au travers de vêtements m’a beaucoup aidé à franchir le pas du premier cours. Je me souviens parfaitement de ma grande émotion quand je pénétrais dans le cabinet du praticien/professeur, non plus en tant que patiente mais en tant qu’éventuelle future élève – si je sortais vivante de ce cours – qui osait envisager de marcher sur les traces d’un praticien que je voyais presque comme un magicien, tant la simplicité apparente de la pratique contrastait avec les effets ressentis.
C’est en prenant la posture du chevalier servant, en posant pour la première fois mes mains sur le dos du receveur, dans une posture dont l’apparente exigence me semblait tellement juste, tellement alignée, tellement puissante et délicate à la fois, que j’ai compris que ma place était là. Le feu de mon coeur s’est réanimé ; à partir de ce jour, je me suis investie corps et âme dans la pratique, ai énormément et joyeusement contribué au développement de l’école de mon professeur.
Suite à venir … 🙂